Communauté apostolique Saint-François-Xavier

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Kiev-Taizé-SFX

C.Conturie à TaizéQue faire quand une guerre insensée atteint des amis proches, les disperse à tous vents de l’Europe ou les expose sous les drones à Kiev ? Que faire quand ces amis sont depuis longtemps des passeurs entre l’Ukraine et la France, entre leurs musiques et les nôtres, nos poèmes et les leurs, entre les expressions orthodoxe et catholique de notre même foi indivise ?
Que faire, sinon les réunir ? et où les réunir, sinon à Taizé ?
C’est ainsi que, depuis trois ans, nous nous retrouvons en ce haut lieu de l’accueil fraternel sans frontières,

pour une semaine de prière et d’échanges, au milieu des milliers de jeunes que l’été y fait converger. Constantin Sigov, ami de longue date de la Communauté SFX et tout récemment éditeur de la traduction ukrainienne du livre de Christiane Conturie Heureux les enseignants, était accompagné de plusieurs de ses proches collaborateurs des éditions Duh i Litera (L’Esprit et la Lettre), devenus à leur tour, au fil des ans, des amis. Du côté français nous étions nous aussi une petite dizaine, universitaires, artistes, etc., tous simplement soucieux de manifester notre commun engagement en faveur du peuple ukrainien.

 Pour nourrir nos échanges nous avions retenu le thème de « la résistance ». C’est ainsi qu’au gré des interventions des uns et des autres, auxquelles venaient souvent assister des jeunes présents à Taizé, nous avons rencontré un certain nombre de hautes figures du « non » dit à l’injustice : Mgr Nguyen Van Thuan (Béatrice de la Villéon), Edmond Michelet (Mgr Benoit Rivière, évêque du diocèse), Vassili Grossman (Anne-Marie Pelletier), Simone Weil, Edith Stein (Marguerite Léna), les compositeurs Valentin Silvestrov et Arvo Pärt (Constantin Sigov)… et  même saint Augustin, déclarant dans La cité de Dieu : « Les empires sans justice ne sont-ils pas des cavernes de brigands ? » (Youri). La tradition bénédictine et ignatienne de résistance dans le combat spirituel ne fut pas oubliée (sœur Jean-Baptiste de Pradines). Heureux les enseignants trad Ukrainienne bis

Il y eut aussi beaucoup de moments plus informels, nous faisant découvrir des artistes ukrainiens contemporains (Nadja et Simon Bailly), voir et entendre Valentin Silvestrov dans un beau film sur lui (Alla Vaysband), admirer une exposition de dessins d’enfants ukrainiens témoignant d’une merveilleuse joie de vivre, partager une soirée poétique à Cluny (Paul-Henri Giraud) … Il faut évoquer encore les belles rencontres avec les frères de Taizé, en particulier avec Frère Matthew, n’oublier ni la visite de l’atelier de poterie, ni l’exposé de Frère Richard sur « l’Eglise et les Eglises », ni les traductions fidèles - et bien nécessaires ! - de Frère Emile et de Frère Jean-Marc. J’ajoute que toute la semaine a été rendue possible puis portée par l’accompagnement attentif, plein de sollicitude et d’amitié, de Frère Benoit.

Du cœur de ces rencontres montait la prière : trois fois le jour, nous nous retrouvions dans l’église de la Réconciliation pour prier et chanter avec nos amis ukrainiens et les 2000 jeunes présents, en une inlassable intercession pour une paix juste en Ukraine.

« La ténèbre n’est point ténèbre devant Toi, la nuit comme le jour est lumière »…

Marguerite Léna

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