Un scrutin préparé mais imprévu. D’aucuns, pris de court, s’inquiètent face aux bouleversements qui se profilent. Jésus dormirait-il dans la barque ?
D’autres saisissent l’opportunité et se lancent. Trouble, inquiétude, espoirs aussi. Fleurissent toutes sortes de promesses. Le pays se réveille et réapprend le chemin des urnes. Les jeunes générations s’impliquent, pleines de rêves et de dynamisme.
Hors des sentiers battus et des appareils de partis, cette situation inédite ainsi que la rapidité de la campagne créent un appel d’air et suscitent des initiatives et des candidatures audacieuses, sans gros moyens. Juste pour faire entendre une cause. Comme celle de Charlotte de Vilmorin[1], jeune femme en fauteuil roulant, candidate à Paris. La voici sans illusion mais porte-parole de tant de personnes porteuses de handicap qui n’ont généralement pas voix au chapitre.
Décidément, nous voici appelés à relire Péguy :
Ce qui m’étonne dit Dieu, c’est l’espérance
Et je n’en reviens pas,
Cette petite fille espérance
Immortelle…
Car la foi ne voit que ce qui est
Et elle, elle voit ce qui sera.
La charité n’aime que ce qui est
Et elle, elle aime ce qui sera. Porche du Mystère de la deuxième vertu
Sabine Laplane
[1] Charlotte de Vilmorin est ancienne de Sainte-Marie de Neuilly. Vierge consacrée et entrepreneure, elle vient de publier un très beau témoignage : Ceci est mon corps, Grasset, 2024. Elle était candidate indépendante dans la 10ème circonscription de Paris.