Nous avons tous en mémoire les terribles images de l’incendie de Notre-Dame en 2019. Ses portes se sont refermées sur des ruines et un amas de débris. Cinq ans plus tard, au terme d’un chantier hors norme, elles se sont réouvertes sur une cathédrale réparée, restaurée, resplendissante : « Elle est le signe de la victoire de la vie sur la mort, de la lumière sur les ténèbres. Ce qui semblait perdu a retrouvé la vie. » (Mgr Ribadeau-Dumas, recteur de Notre-Dame)
Cette résurrection a d’abord été possible grâce à l’immense afflux de dons et elle est due aux efforts de milliers d’hommes et de femmes : premièrement les pompiers qui ont combattu héroïquement l’incendie, au risque de leur vie, puis tous les artisans et ingénieurs qui ont accompli un travail patient, souvent difficile, parfois risqué. Comme les bâtisseurs du Moyen-Age, ils sont, pour la plupart, anonymes, mais leurs noms ont été placés dans le coq, tout en haut de la flèche, près du ciel !
La grandeur de ce travail sur la matière n’est pas seulement d’avoir rendu à Notre-Dame son intégrité et sa beauté, mais d’en avoir refait un espace sacré, où prière et liturgie expriment de l’immatériel et où les visiteurs puissent vivre une expérience spirituelle et une rencontre avec Dieu.
Chantal de Fréminville