disait parfois mon frère aîné pour tenter de ramener le sourire sur le visage dépité de sa petite sœur. Je ne suis pas sûre que la remarque portait ses fruits…
Mais ce que nous ignorions, lui et moi, c’est que le Saint-Esprit commençait à tracer en moi une voie où prendrait tout son sens un aspect essentiel de la spiritualité de Saint-François-Xavier : Le Seigneur aime celui qui donne avec joie ! (2 Co, 9 7)
Combien de fois ai-je depuis apprécié chez les aînées (et chez les plus jeunes…) cette merveilleuse attitude. A l’âge avancé où elles étaient je me trouve maintenant, avec mes 92 ans. Avec le père Varillon « je veux terminer sur une note d’espérance » [1] :
Il y a l’espérance qui est la plus forte !
Il y a la joie qui est la plus forte !
Il y a l’amour qui est le plus fort ! [2]
Jehanne Tranchant
[1] Joie de croire, joie de vivre, p 295.
[2] Jeanne au bûcher. Première audition le 6 mai 1938 à Orléans.