Aux devantures des librairies, un titre a pu retenir notre attention : « Dieu est jeune » signé pape François.
Surprenant ? Le premier testament est plutôt sensible à la sagesse de l’âge, mais on y trouve l'histoire du jeune Joseph, le préféré de Jacob, ou celle du vieux Samuel, obligé de quitter les standards de référence qui lui avaient fait oindre Saül pour découvrir le jeune David, celui qu’on ne pense pas à lui présenter. Et voici Samuel obligé de déplacer son point de vue pour adopter la posture d’un Dieu qui « regarde au cœur », libre de nos conventions[1]... Quant à l'Evangile, il présente un adolescent de 12 ans qui dialogue avec les docteurs de la Loi, "Dieu lui-même jeune ensemble qu'éternel", selon les mots de Charles Péguy !
Si le « jeunisme » est vain parce que porteur d’illusion, loin de la vérité, pourtant, l’affirmation « Dieu est jeune » nous invite fermement à nous offrir au mouvement et à la dynamique de l’Esprit, à écouter le jeune qui est en chacun et à donner la parole aux jeunes qui nous sont confiés. À les entendre enfin. Cette rubrique leur est ouverte !
Sabine Laplane
[1] À lire, l’ensemble du numéro de Christus n°258, L’esprit de jeunesse, avril 2018.