Une paroisse de province, au temps de Noël, pendant l’heure d’adoration eucharistique.
Une enfant - 10, 12 ans peut-être - s’avance jusqu’en haut de la nef, elle est seule et va s’agenouiller dans l’allée, tout près de l’autel, se plongeant longuement dans la prière.
A la fin du temps d’adoration, je la vois se lever...
et tourner vers moi son visage, marqué par une trisomie légère. Je ne la connais pas, mais elle me dit :
- J’ai besoin de rester encore.
- Oui, tu peux rester bien sûr. Et tu pries pour tout le monde aussi, n’est-ce pas ?
- Oh ! Oui, je suis la reine de la prière.
- Alors tu vas prier pour une petite fille, veux-tu. Elle s’appelle G., elle n’est pas baptisée. Jésus l’aime, mais elle ne le sait pas.
Gravement elle me regarde :
- Oui, je vais le dire à Jésus.
Merveilleuse confiance d’une enfant, qui a pouvoir sur le cœur de Dieu, et qui le sait…
Osons dire à Jésus, en ce début d’année, tout ce qui nous soucie et nous inquiète.
Marie-Thérèse Abgrall