Bien des adultes sont « accros » de la pause-café et les enfants attendent avec impatience la pause-goûter ; moi je vous propose de ne pas laisser passer la pause-carême ! Attention, c’est une chance qui ne revient qu’une fois par an, et 40 jours cela passe très vite ! (Comptez ceux qui vous restent…)
Chance de quoi ?
Ecoutons plutôt : « Rends-moi le son de la joie et de la fête et qu’ils dansent le os que tu broyas ! Dieu, crée pour moi un coeur pur, restaure en ma poitrine un esprit ferme ! Rends-moi la joie d’être sauvé, assure en moi un esprit généreux ! » Le psaume 50 qui court tout au long de ces premiers jours du Carême résonne de cette joie attendue, espérée, celle de la présence de Dieu réactivant nos cœurs lourds et endormis, de ce don de la joie qui a comme un avant-goût de Pâques. J’aime que le psalmiste associe le son de la joie et la restauration d’un certain style de vie, à la fois plus ferme, plus vigoureux et plus généreux.
Si ascèse, exercice et combat spirituel (trois mots typiques du Carême) il y a, c’est à chacun de trouver son terrain d’application, mais l’enjeu reste bien la joie, le bienfait de celui qui chante à la fin du psaume : « En ton bon vouloir, fais du bien à Sion, rebâtis les remparts de Jérusalem ! »
« C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut ! » (2 Co 6,2) Rappelons-nous que ce temps qui passe, c’est aussi un temps qui nous reste, un temps que Dieu nous laisse et donne pour ne pas laisser sans effet sa Parole et sa Grâce.
Très bonne route vers la joie de Pâques !
Dominique Paillard