De la fête de la Toussaint à celle du Christ Roi, le mois de novembre ouvre la perspective eschatologique de la venue du Royaume des Cieux. En donnant à contempler une « foule immense debout devant le trône et devant l’Agneau » (Apocalypse 7, 9), la fête de la Toussaint, nous rappelle que nous ne tirons pas la sainteté de nous-mêmes. Elle est déposée en nous comme un appel et un désir profond de ressemblance avec notre Père du Ciel.
L’exemple des saints, ou de tel ou tel de notre entourage, ravive en nous ce don, notre vocation propre, qui ne demande qu’à s’épanouir pour notre bonheur et celui de notre prochain. « Heureux… » (Matthieu 5, 1-12) Ainsi, paradoxalement, la sainteté se communique d’âme à âme et elle est éminemment personnelle. Mais ce chemin caché a un prix infini pour le salut du monde : « Quelle que soit votre vocation, n’oubliez jamais qu’une petite parcelle du Royaume vous est confiée ! » disait Madeleine Daniélou. C’est notre participation unique à la venue du Royaume des Cieux qui se révèlera à la fin des temps mais qui est déjà là.
Isabelle Leneveu