Adieu, Meuse endormeuse et douce à mon enfance
Qui demeures aux prés où tu coules tout bas,
Meuse adieu : j’ai déjà commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas…
Ces vers qui ont bercé notre enfance, Péguy, étudiant, les mettait dans la bouche de Jeanne d’Arc. Sans doute entrevoyait-il déjà vers quels pays nouveaux allait le conduire sa vie d’homme, sur la terre de France : combat ardent pour la vérité, combat pour la justice, combat pour cette cité harmonieuse dans laquelle il ne convient pas qu’il y ait des hommes qui soient étrangers…
Le lieutenant Péguy est mort au combat, le 5 septembre 1914.
Cent ans ont passé. L’horizon s’est élargi.
Vers quel pays, vers quel continent,
vers quels combats nouveaux sa pensée nous entraînera-t-elle ?
Les causes à défendre ne manquent pas, au plus loin comme au plus près…
Alors…marchons ! Comme lui, sur la route de Chartres ?
A chacun, à chacune de trouver sa propre route.
En gardant bien vivante au cœur la flamme de la petite espérance !
Avec celui dont trois de nos Centres portent le nom.
Marie-Christine Trogan